lundi 10 juillet 2017

{Oeuvre d'un compositeur cher à mon coeur, Ralph Vaughan Williams, inspirée par le poème éponyme de George Meredith...}

Nous avons rendu visite à cette vieille Angleterre (Londres, le Kent) à deux reprises, en 2016 ; à pas chassés, nous rejoignons l'Angleterre au moins une fois l'an depuis dix ans ; mais, puisque j'avais renoncé à écrire ici, je n'ai pas consigné mes notes de voyage, contrairement à mes habitudes. J'ai peu à peu instauré quelque distance avec Internet et, plus généralement, avec les autres ; et ce n'était même pas de propos délibéré. Mon roman, mes diverses études et, en premier lieu, l'éducation de mon extraordinaire petite fille de six ans (cavalière émérite, harpiste, latiniste, amoureuse de l'opéra...) sont ma priorité. Une enfant si douée (quelques années d'avance, tant sur le plan intellectuel qu'affectif) et si avide d'apprendre requiert un immense investissement de la part de ses parents ; je travaille le soir et la nuit, j'ai donc moins de temps pour me distraire ici. Cela fait également quelques mois ou années que je ressens une certaine lassitude à l'égard du virtuel. Pourtant, j'ai rencontré des êtres épatants devenus des assez proches (certains m'ont quittée, parce que j'étais trop négative ou à cause de mes opinions politiques — la pire des raisons ! —,  ou encore pour contrebattre la jalousie d'un conjoint, ne supportant pas l'amitié entretenue — cela existe ! —, d'autres sont encore là, malgré moi, malgré eux) et retrouvé certains êtres chers à travers et grâce à  ce médium (mon cher Pierre, le seul ami de ma jeunesse à la Sorbonne, et nous avons bien vieilli, je trouve : il devient l'écrivain qu'il a toujours été). Bien sûr, il y eut aussi des faux pas et des faux amis. C'est la vie. Je me suis trompée parfois autant qu'ils se sont toujours trompés sur moi. Peu importe. Plus de dix ans après la création de cette page et de mon site Barrie, je suis encore là, même si c'est de loin en loin. Et certaines relations dont je suis immensément fière ont perduré, bien que je sois une amie trop peu présente. Il est quelques êtres que j'enferme dans les méandres de mon coeur et qui m'ont toujours soutenue, envers et contre tout, même lorsque j'étais mal aimable, et je n'ai même jamais rencontré certains d'entre eux, ne les connaissant que par des lettres. Il y eut également ceux (ma douce Marie, par exemple) que la maladie a emportés — selon la formule consacrée. J'oublie les malhonnêtes, car ils ne pèsent pas très lourd sur le coeur au bout de dix ou onze ans. Après tout, j'ai pu être, moi aussi, indigne avec certains (mais toujours sincère, voire trop) ou découvrir, a posteriori, qu'untel ou unetelle n'était pas fait(e) pour moi. J'ai vécu sans Internet, je pourrais très bien m'en passer. Ma bibliothèque très conséquente — plus de 10 000 ouvrages — me permet d'être libre et autonome dans mon travail de recherche, de traduction et d'écriture, mais Internet simplifie la vie, fait gagner (et perdre) du temps, mais est toujours une ode à la fée Serendipity. Je n'oublie pas non plus que j'ai rencontré Barrie par ce biais, en découvrant, pour la première fois The Little White Bird en version numérique. Mais, au fond, je n'ai cessé de penser qu'Internet était aussi bien un piège qu'une manière d'aguicher la chance et probablement davantage l'un que l'autre, selon les époques plus ou moins flottantes de notre vie. Certaines études démontrent, très logiquement, que l'usage d'Internet modifie certaines connexions cérébrales. Nietzsche aurait, paraît-il, fait l'expérience de l'influence de sa machine à écrire sur sa pensée... 
Malgré mes doutes, mes dégoûts et mes chagrins, j'ai résisté pourtant à la tentation d'effacer ce journal en ligne, ainsi que mes divers sites, par égard pour ceux qui m'aiment — ces drôles de spécimens existent. 
Et c'est pour celui que j'aime que j'écris le billet précédent et ceux qui vont suivre, consacrés à Box Hill et à Prague.
Je ne l'ai pas fait non plus parce qu'ils sont des traces de mon passé. J'y ai remisé mes grandes joies, mes chagrins, mes deuils, mes espoirs... 
Si je veux apprendre à aimer la petite Céline que je fus et suis encore, je ne dois rien renier. Cela fait partie de la guérison, de ma guérison. Je désire enfin, à quarante ans passés apprendre à m'aimer et à accepter l'être achevé que je suis, même s'il m'aurait plu de le façonner différemment. 
Le site Barrie a plus de 10 ans et est en reconstruction. Un ami traducteur allemand de Barrie et deux amis anglais vont m'aider à en faire un site trilingue et international. La Société française Barrie pourra peut-être enfin naître et cesser d'être un projet repoussé d'année en année... 
En ce qui me concerne, je peaufine deux ouvrages qui ont Barrie pour objet, je me lance prudemment dans un projet de pièce à la radio et je cultive l'envie d'un second doctorat, où je pourrais mettre en valeur mon travail barrien, et je me laisse porter par d'autres ambitions du coeur et de l'esprit qui devraient se concrétiser sous forme de livres... si Dieu le permet, si je ne perds pas mes forces.
Après la mort de nos deux dernières chiennes, à une semaine d'intervalle, nous avons accueilli assez rapidement un adorable petit lévrier italien (qui devrait être rejoint par un second, cet été), pour tenir compagnie à nos Maine coons, ainsi qu'un chat de gouttière trouvé dans la nature par des amis, alors qu'il n'avait guère plus de deux mois. Nous aurons donc 5 pensionnaires d'ici la fin du mois d'août. Au temps de notre splendeur, nous en avons eu jusqu'à 7, qui sont tous morts aujourd'hui. Celle qui me manque le plus, chaque jour, c'est Torcello ; j'ai connu une relation unique avec cet animal, jusqu'à me demander de qui elle était la réincarnation. Je n'ai jamais pu me résigner à me rendre dans un élevage d'Abyssins pour en rencontrer un autre de son espèce. Elle est et demeurera à jamais mon seul Abyssin.
La vie coule entre les lignes et, plus le temps passe, plus j'évalue ce qu'il faut de force d'âme pour ne rien perdre du feu d'enfance qui nous anime, jusqu'à ce que l'on renonce — ce qui arrive presque toujours, même aux meilleurs d'entre nous. 
Eadem sed aliter.
Se souvenir de la phrase de Kafka : « Dans le combat entre toi et le monde, seconde le monde. » Hymne au don d'être vivant ! Je veux être l'alouette de Meredith, quoi qu'il advienne ! N'être que vol et chant ! 

"Guitty at la Barre De L'Adour, Biarritz", 1905



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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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