mercredi 14 janvier 2009
[Photographie extraite de l'adorable galerie : Only a paper moon de Kathleenie.]

Qui veut me comprendre et qui peut m'aimer - à ses risques et périls, car je ne suis pas un être fréquentable ! - doit en premier lieu imaginer parfaitement ce que je suis ; et ce que je suis, c'est d'abord tout ce que ne suis pas. Je me définis plus par des manques et des absences. C'est ainsi que l'on me rencontre. La première fois. Il y a rarement une seconde fois. Il ne faut guère plus de quelques minutes pour comprendre. Je ne suis ni une femme ni une enfant. Je suis pire. Je me suis retrouvée, souvent, dans certains des traits des personnages de James Matthew Barrie, surtout dans celui de Mary Rose - dont l'histoire nous apprend que personne ne revient jamais ici-bas, quelle que soit la force avec laquelle on a aimé les êtres. Et, le cœur serré dans un corset j'imagine Barrie écrivant, chaque année, à Sylvia, bien après sa mort, pour lui dire comment allaient ses garçons, ceux qu'ils avait adoptés après sa disparition. Tout Barrie est dit dans ce geste. Tout de moi est dit dans ma compréhension intime de ce geste.
Je suis en fuite. Non pas parce que je suis perdue ou menacée d'être rattrapée par le temps mais parce que je n'ai jamais vraiment été là. Ainsi, je l'espère, personne ne me regrettera quand il sera temps, précisément.


[Photographie de Vivienne Chandler.]

Si 2010 sera une année à destination de Kirriemuir, cette année-ci, au printemps 2009, sera également barrienne et celle de la découverte des Hébrides intérieures (l'île de Skye pour découvrir l'endroit où la courageuse Flora MacDonald est enterrée et me replonger dans l'histoire de sa fuite avec Bonnie Prince Charlie, après la défaite sanglante de Culloden) et extérieures (l'île de Lewis / Harris et la quête d'une petite tache de terre soufflée sur le Loch Voshimid), une année dédiée à ces îles écossaises dont je rêve depuis ma première lecture de la pièce de Barrie, Mary Rose.

Je sais, d'ores et déjà, que je ne pourrai pas tout étreindre.

-->Barrie se rendit pour la première fois aux Hébrides extérieures pendant l'été 1912 et les images (les deux au milieu) qui illustrent le haut de la page des Roses de décembre ont été prises là-bas... Il avait séjourné à l'Amhuinnsuidhe Castle (le château posé sur l'eau, littéralement, dont le nom est plus facile à prononcer qu'il n'y paraît au premier regard),qui est aujourd'hui un hôtel. Il est bien possible que j'y dorme une nuit ou deux... J'abolirai le temps d'un clignement de paupière et peut-être que je me glisserai dans une faille temporelle pour déposer un baiser sur le front de Jamie. Le château est assez récent (XIXe siècle), rappelons-le, malgré les apparences.
Et puis, il y a l'hôtel Harris où Barrie grava ses initiales sur l'une des vitres. Il y avait séjourné lors de son voyage en direction du château susnommé.

Le dernier séjour de Barrie aux Hébrides eut lieu en 1920, d'août à Septembre, à Eilean Shona (Hébrides intérieures). Barrie avait loué l'île tout entière (!) pour le plaisir de Michael, son enfant préféré. Il y vint accompagné d'autres personnes. Voici la maison où il habita et travailla :




Et une émouvante image de Michael Llewelyn Davies et de James Matthew Barrie (l'autre homme est Evan Talbot) sur les rivages de cette île. La jeune femme, sauf erreur de ma part, est Audrey Lucas (la fille de E.V et Elizabeth Lucas).


[Ces trois photographies sont extraites de la base de données d'Andrew Birkin, avec sa permission.]

J'ai également le fol désir de visiter, sur la route de Skye, le château le plus célèbre d'Ecosse : Eilean Donan Castle !
Souvenez-vous du film de Billy Wilder, La vie privée de Sherlock Holmes. Le château y apparaît... Tout est lié...

Je suis présentement en train d'écrire ce voyage, puisque je ne voyage que de cette façon bien particulière, qui consiste à réinventer des liens entre les lieux et les personnages qui peuplent mon univers. Et mon noble héros, mon mari, me pousse à ce vice de ne point vivre dans ce monde prosaïque qu'il tapisse d'images dérobées aux songes du passé pour me le rendre aimable et vivable. Le maître de mes illusions, oui, c'est bien lui ; et, sans lui, je mourrais.

Pour m'accompagner dans cette délicieuse perspective d'un voyage qui commence en moi, je m'abandonne à une voix singulièrement belle, une voix au service ordinairement de Wagner ou de Mozart, celle de Bryn Terfel, dont le dernier disqueest une merveille pour ceux qui, comme moi, aiment les îles britanniques. C'est un hommage au folklore celte.
Et, si vous vous voulez voyager avec moi, il vous suffit, peut-être, d'ouvrir un livre, ma foi, bien célèbre...
A bientôt, mais certainement pas avant plusieurs semaines. 

mardi 13 janvier 2009
... je sors de vieux articles extraits de je ne sais où... qui ne tiennent presque plus debout, à moitié rongés de vieillesse, mais je sais qu'ils plairont à certains... Ils étaient en hibernation entre les pages d'un livre sur Venise. Un autre temps. [Cliquez sur les images pour les agrandir.]




(Céline, bien sûr)


(Marcel Aymé et mon vieux Léautaud)
vendredi 9 janvier 2009
Mai 2010 sera un moment très important pour les amis de James Matthew Barrie, puisque nous célébrerons l'anniversaire de sa naissance, un 9 mai. Sa ville natale, la petite ville rouge, Kirriemuir, prépare d'ores et déjà les festivités. De mon côté, je planifie dès maintenant notre retour sur les terres d'Écosse et j'ai réservé afin de séjourner au même endroit que lors de notre dernier voyage dans cette contrée délicieuse. Et, très bientôt, je serai un heureux membre du Kirriemuir Heritage Trust. La moindre des choses, n'est-ce pas ?
Lien utile. Autre lien.

Les roses du Pays d'Hiver

Retrouvez une nouvelle floraison des Roses de décembre ici-même.

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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