Vous l'attendiez tous. Ne dites pas le contraire ! C'est lui le héros de l'histoire, même si je lui préfère Hook... (Je ne parle pas de vous, Jim...)
Sur cette place, autour de la statue, trois bancs sur lesquels sont gravés des citations de Peter Pan, dont celle-ci : "But undoubtedly the grimmest part of him was his iron claw."En face, un hôtel qui ne me séduit pas et qui porte le nom de Hook. Ne cherchez pas davantage, le culte de Sir J.M. Barrie et de Peter Pan est très discret dans la ville, malgré les apparences. Peu de produits dérivés sont vendus - tant mieux, mais je n'ai pu résister à une Tinker Bell en argent, sous forme de pendentif, et à un collier porte-bonheur achetés ici... Je suis une créature faible.
Clichés :




[Le Peter Pan du jardin de la maison natale, à Brechin Road.]




[Le Peter Pan de High Street.]


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  • Je vous renvoie à ce billet-ci, qui parle des glens et des dens. Barrie aimait beaucoup les glens d'Angus. Lisez-le ! Vous en aurez la preuve. Je suis persuadée que nos attirances nous révèlent et le paysage écossais, gravé dans ma mémoire, donnera une autre dimension à mes traductions et à ma compréhension de l'oeuvre. Cela est une évidence.

    Difficile d'imaginer ces jolis agneaux et moutons sous forme de côtelettes ou de gigots. Songez-y au prochain repas dominical... Personnellement, je n'en ai jamais mangé de ma vie entière. L'idée me révulse. J'aurais aimé, en revanche, en prendre un dans mes bras. 


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  • Les détails techniques m'ennuient - ce n'est pas de la paresse, mais de l'impatience - et je ne suis pas encline à faire effort d'expliquer moins bien que d'autres ne l'ont fait avant moi un procédé simple dans l'agir mais délicat dans l'exposition, alors je vous renvoie à la savante description de mes compagnons de vagabondages intellectuels, si vous ignorez le principe de la chambre obscure :

    "Le concept de chambre noire remonte à l'Antiquité. Dans un de ses traités de philosophie naturelle, Aristote (385 env.-322 av. J.-C.) évoque la possibilité d'observer directement certains phénomènes célestes, comme le mouvement solaire, dans une pièce obscure au fond de laquelle on recueille une projection inversée de la réalité extérieure grâce à la lumière transmise par une petite ouverture. Ce dispositif sera régulièrement employé au Moyen Âge pour se prémunir des lésions rétiniennes liées à l'observation directe des éclipses du soleil. À la Renaissance, ses performances sont améliorées par l'introduction d'une lentille biconvexe, puis par le montage d'un diaphragme placé au contact de la lentille. Au XVIIe siècle, les perfectionnements successifs apportés à la camera obscura, comme la mise en place d'un miroir incliné à 45 degrés permettant de restituer l'image fournie sur un plan horizontal, en font une « machine à dessiner » dont l'usage se répand auprès des peintres et des dessinateurs. Sous cette dernière forme, la camera obscura a incontestablement suscité, auprès de certains de ses utilisateurs, le besoin d'un outil encore plus performant pour les relevés exécutés d'après nature, et a participé à la mise en place d'un besoin de la photographie."
    © Encyclopædia Universalis 2006, tous droits réservés


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    "CHAMBRE OBSCURE, ou CHAMBRE CLOSE, en terme d'Optique, est une chambre fermée avec soin de toutes parts, & dans laquelle les rayons des objets extérieurs étant reçus à travers un verre convexe, ces objets sont représentés distinctement, & avec leurs couleurs naturelles, sur une surface blanche placée en-dedans de la chambre, au foyer du verre. Outre ces expériences que l'on peut faire dans une chambre ainsi fermée, on fait des chambres obscures, ou machines portatives, dans lesquelles on reçoit l'image des objets extérieurs par le moyen d'un verre. Voyez OEIL ARTIFICIEL.
    La premiere invention de la chambre obscure est attribuée à Jean-Baptiste Porta.
    La chambre obscure sert à beaucoup d'usages différens. Elle jette de grandes lumieres sur la nature de la vision ; elle fournit un spectacle fort amusant, en ce qu'elle présente des images parfaitement semblables aux objets ; qu'elle en imite toutes les couleurs & même les mouvemens, ce qu'aucune autre sorte de représentation ne peut faire. Par le moyen de cet instrument, sur-tout s'il est construit conformément à la derniere des trois manières de le construire dont on parlera plus bas, quelqu'un qui ne sait pas le dessein pourra néanmoins dessiner les objets avec la dernière justesse ; la dernière exactitude ;  celui qui sait dessiner ou même peindre, pourra encore par ce même moyen se perfectionner dans son art.

    (...) Construction d'une chambre obscure, dans laquelle les objets de dehors seront représentés distinctement & avec leurs couleurs naturelles, ou de haut en bas, ou dans leur vraie situation. 1°. Bouchez tous les jours d'une chambre dont les fenêtres donnent des vues sur un certain nombre d'objets variés, & laissez seulement une petite ouverture à une des fenêtres. 2°. Adaptez à cette ouverture un verre lenticulaire, plan, convexe, ou convexe des deux côtés, qui forme une portion de surface d'une assez grande sphère. 3°. Tendez à quelque distance, laquelle sera déterminée par l'expérience même, un papier blanc ou quelques étoffes blanches, à moins que la muraille même ne soit blanche ; au moyen de quoi vous verrez les objets peints sur la muraille de haut en bas. 4°. Si vous les voulez voir représentés dans leur situation naturelle, vous n'avez qu'à placer un verre lenticulaire entre le centre & le foyer du premier, ou recevoir les images des objets sur un miroir plan incliné à l'horison sous un angle de 45 degrés ; ou enfermer deux verres lenticulaires, au lieu d'un dans un tuyau de lunette. Si l'ouverture est très-petite, les objets pourront se peindre, même sans qu'il soit besoin de verre lenticulaire.
    Pour que les images des objets soient bien visibles & bien distinctes, il faut que le soleil donne sur les objets [par chance, il faisait grand beau temps pendant tout notre séjour] : on les verra encore beaucoup mieux si l'on a soin de se tenir auparavant un quart-d'heure dans l'obscurité. Il faut aussi avoir grand soin qu'il n'entre de la lumiere par aucune fente, & que la muraille ne soit point trop éclairée."
    L'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert


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    Nous nous retrouvons dans un univers où les distances sont confondues, trompeuses, où lilliputiens et géants se donnent la main. Un peu à la manière de Gulliver, bien sûr, dans un état d'esprit swiftien fort délectable et nous nous affalons sur le tapis moelleux de notre imagination.
    James Matthew Barrie avait songé et conçu le projet de cette Chambre Noire à l'intention des enfants, en premier lieu, afin de les amuser et de les émerveiller. Il offrit ce cadeau somptueux à Kirriemuir en 1929 et fut enfin fait citoyen d'honneur de la ville, ce qui dut le rendre très heureux et ceci constituait une manière de réconciliation, car les Scots lui en voulaient un peu de s'être moqué d'eux - ce n'était pas le cas, ou alors très gentiment, mais cela fut perçu ainsi par certains - dans ses esquisses de Thrums. Les écossais, m'explique une enfant du pays, Sheila, aiment que l'on réussisse dans la vie, mais pas de manière trop éclatante, et surtout pas trop loin du lieu natal. Barrie est parvenu au sommet, mais à Londres... et l'on sait la relation passionnée, pour ne pas dire pire, qui existe entre les anglais et les écossais. A juste titre, car je défendrai toujours les écossais. Je suis une Jacobite farouche dans mes jeux, comme Barrie, enfant, le fut dans le bois de Caddam...



    Et ses oeuvres en portent la trace :
    "The mystery of woods by moonlight thrilled the little minister.His eyes rested on the shining roots, and he remembered what hadbeen told him of the legend of Caddam, how once on a time it was amighty wood, and a maiden most beautiful stood on its confines,panting and afraid, for a wicked man pursued her; how he drewnear, and she ran a little way into the wood, and he followed her,and she still ran, and still he followed, until both were for everlost, and the bones of her pursuer lie beneath a beech, but thelady may still be heard singing in the woods if the night be fine,for then she is a glad spirit, but weeping when there is wildwind, for then she is but a mortal seeking a way out of the wood." The Little Minister, entre autres exemples.
    Nous rencontrons le gardien des lieux. Je lui demande depuis combien de temps il travaille ici. Il me répond qu'en réalité il a cessé d'y travailler depuis 10 ans (!) mais qu'il est difficile de trouver quelqu'un qui accepte de prendre la relève, alors il sort de sa retraite pour l'agrément des rares visiteurs. Il n'y a aucune lassitude en lui. Pourtant, il vit dans la solitude d'un gardien de phare, qui sculpte l'échec des heures avec la faux de la mélancolie. Parfois, la visite d'un autre camarade de vieillesse, qui vient remplir des grilles de mots croisés près de lui, dans l'attente de l'aventureux visiteur, lui tient compagnie. Il ne lèvera pas le regard sur nous, acharnés à gommer son journal. Je ne sais pourquoi mais je songe aux allumeurs de réverbères de jadis. Le guide met une étincelle dans ses mains et la porte devant mes yeux. Il est le maître des ombres, du clair-obscur, là-haut, dans la petite chambre. Il dit de ne pas avoir peur, car il va éteindre la lumière. C'est un homme sympathique, avec un bel accent écossais, que je prends et fait tourner dans mon oreille comme sur un tour de potier. J'ai l'impression alors d'écouter des bruits fauves et secs dans le ventre d'un coquillage. Mon bonheur est indécent. Je paierai au centuple, un jour, cette jouissance de l'instant, je le pressens. On offense toujours les dieux en proclamant le bonheur.
    On se sent menés avec une main sûre d'elle dans ce voyage immobile. Il actionne pour notre plaisir (nous sommes seuls, l'endroit est désert, comme chacun des lieux que nous avons visités, ayant le sentiment à chaque fois d'une invitation privée) la machinerie féerique. Apparaissent peu à peu sur l'écran rond, autour duquel on tourne de temps en temps, des paysages à plusieurs dizaines de miles (jusqu'à 70 miles !). Vous n'imaginez pas l'effet saisissant ! On voit un chien courir, des enfants sur une balançoire. Si lointains et si proches. Parfois, il prend une loupe et la pose sur l'image. On pourrait les prendre dans la main ces bonhommes, alors qu'ils sont éparpillés à des kilomètres de nous dans l'espace. On dirait des miettes de pain qu'un géant aurait semé du ciel sur la terre. Tout est possible.
    C'est beau et c'est simple.
    Je mange de ce pain-là avec gourmandise.
    Petites images extraites de la vidéo réalisée par M. Holly, si je puis me permettre de l'appeler ainsi.




    La main de notre guide nous désigne le Glen Prosen, lieu de promenade de Jimmy, dont je devrais vous reparler bientôt, car le voyage n'est pas terminé... et il me reste des vidéos et des mots à engranger ici.



    Cette technique, et on le comprend aisément, a beaucoup inspiré les peintres.
    Je profite de l'aubaine de rencontrer un habitant de Kirriemuir cultivé et affable, bien intentionné à l'égard de Barrie, afin de lui demander des détails sur une de mes recherches depuis quelques mois, les pierres de Logan. En effet, le mini-roman de Barrie, Adieu Miss Julie Logan, fait implicitement référence à ces "rocking stones" et je veux vérifier mes intuitions et informations sur le sujet. L’Angleterre recèle beaucoup de ces formations géologiques étranges, de ces pierres énormes et étonnantes qui, sous l’effet de forces diverses, à différents endroits de leur stature, peuvent se mouvoir d’avant en arrière, sans pour autant dégringoler. Une très faible poussée – un doigt ou un souffle de vent - peut les faire bouger dans un sens, mais toute la force de plusieurs hommes ne parvient pas à les mouvoir dans un autre sens. Il en existe à divers endroits du monde, notamment en Galicie. Beaucoup de légendes évoquent ces pierres qui se balancent... Qui me lira en saura davantage un jour... Pour l'heure, je pense être en mesure d'affirmer qu'il en existait une aux alentours de Kirriemuir autrefois, à l'époque de Jimmy ou avant sa naissance...
    Il ne peut pas me renseigner, pas plus que ne furent en mesure de le faire ceux à qui je l'ai demandé, mais il m'indique une autre espèce de pierre, située non loin, sur le même terrain (pour information, je mesure un tout petit mètre soixante-sept, ceci afin de vous faire une idée de la taille de la pierre) :



    Kirriemuir recèle beaucoup de pierres, certaines sculptées, et qui ont un rôle plus ou moins précis dans le folklore local. Mais je m'éloigne de mon premier sujet...

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