mercredi 7 juin 2006

Je parle de sa voix, que je n'ai pas connue immédiatement. Ce fut la part de son talent qui me fut révélée en dernier. La comédienne qui la double en français est excellente (sa voix est presque aussi charmante que le visage de fée de ma douce amie imaginaire) mais je ne peux que préférer sa véritable voix. Je prends des leçons d'anglais en sa compagnie... Je vais vous expliquer comment ce prodige est possible. Julia Roberts, un ange.
Elle lit ce livre (fort amusant) qu'elle a beaucoup aimé (je possède la version papier et les CD). Petit extrait : julia.
Le récit décrit la vie d'une nanny au sein d'une famille assez exigeante et spéciale... Il y a fort longtemps, j'ai eu l'occasion de donner des cours particuliers à des gosses de nantis, pourris jusqu'au trognon par des parents qui ne leur transmettaient rien (hormis des biens matériels - et qui oubliaient fréquemment de me régler mon dû...), et cela m'a tellement traumatisée que je n'ai jamais pu envisager sérieusement une carrière de professeur.
... bientôt dans la boîte aux lettres de Letizia, si elle le veut toujours... et dans celle de tous ceux qui seront intéressés (Mariel ?)... cette charmante petite pièce de théâtre. Lorsqu'elle sera peaufinée, j'aurai des projets pour elle... Premières pages : La vieille dame montre ses médailles James Matthew Barrie Trois adorables vieilles dames et une criminelle, qui est encore plus gentille qu’elles, discutent de la guerre par-dessus une tasse de thé. La criminelle, qui est en vérité l’hôtesse des trois autres, appelle cela un «plat de thé », ce qui prouve qu’elle vient de Calédonie ; mais, en ceci, ne réside pas son crime. Elles exercent toutes les trois l’emploi de femme de ménage, y compris l’hôtesse, et elles travaillent à Londres. Mais elles sont ce qu’elles nomment professionnellement des femmes de ménage et cætera ou simplement « et cætera ». Et ce « et cætera » comprend également la fonction de concierge quand cela est nécessaire. Son nom est inscrit à l’encre sous cette dénomination dans un registre ; des considérations financières entrent en ligne de compte entre cette femme et le signataire du livre ; une personne du genre de Mrs Haggerty, qui est une femme de ménage mais qui ne possède pas d’autres prérogatives, est d’une condition sociale très différente. Mrs Haggerty, bien qu’elle soit présente, ne l’est pas parce qu’elle a été invitée. Elle a aperçu Mrs Dowey, pendant qu’elle achetait des bigorneaux, puis elle l’a suivie en bas. Enfin, elle est entrée dans la pièce en traînant les pieds et s’est assise ici, contre notre gré. Nous pourrions l’enlever par la force, ou pour le moins imprimer son nom en petits caractères d’imprimerie, si elle ne s’offensait pas aussi promptement et ne prétendait pas que personne ne lui témoigne du respect. Ainsi, puisque vous vous êtes glissée ici, vous pouvez vous asseoir là, Mrs Haggerty… Mais demeurez silencieuse ! Actuellement, Mrs Dowey, notre hôtesse, n’a pas d’occupation de gardiennage mais cela ne la décourage pas, car cette activité n’est qu’un extra financier et une contenance qu’elle se donne en société. Si elle avait l’honneur d’être soumise à l’impôt sur le revenu, elle remplirait sûrement l’une de ces vilaines cases comme il suit. « Activité : femme de ménage - Profession (si existante) : concierge.» Cette maison est la sienne. Elle la délaisse, occasionnellement, afin de prendre soin de la vôtre. Elle la quitte en grandes pompes, à la suite d’une brouette. La maison se situe dans une-de-ces-rues-que-je-surveille et que vous rencontrez uniquement lorsque vous avez perdu votre chemin. En découvrant de telles rues, votre devoir est de les signaler aux autorités, qui les ajouteront immédiatement sur la carte de Londres. C’est pourquoi, en ce moment même, nous informons qui de droit de l’existence de la rue Vendredi. Nous l’appellerons, sur le schéma brut, qui sera imprimé dans l’édition de demain, «La rue où habite la criminelle ». Alors, vous trouverez la maison où vit Mrs Dowey : c’est celle qui marquée d’un X. Sa demeure est composée d’une chambre, mais elle soutient qu’il y en a deux. En conséquence, plutôt que d’argumenter, admettons d’emblée qu’il y en a deux. L’autre n’a pas de fenêtre et elle ne peut y faire bruisser ses vieilles jupes sans se cogner au plafond. Sa plus glorieuse exposition consiste en une exhibition de casseroles en étain et de vaisselle sur le haut d’un buffet, qui est fait d’un simple couvercle. Vous devez simplement ôter les ustensiles et soulever le couvercle, avant de contempler une baignoire avec l’eau chaude et l’eau froide. Mrs Dowey est très fière de sa possession. Quand elle la fait admirer - une de ses fréquentes habitudes -, elle vous fait d’abord signe avec les poings fermés (quelle drôle de vieille dame est-elle !) de vous approcher doucement. Puis, elle se dirige sur la pointe des pieds en direction du buffet et enlève le couvercle, comme si elle voulait prendre la baignoire au dépourvu. Alors, elle suce ses lèvres et prend un air modeste si vous avez le bon goût de vous exclamer. Dans la véritable chambre, il y a un lit, bien que ce soit une façon de présenter les choses trop brièvement. Le bon début, si vous aimez Mrs Dowey, est de lui dire qu’il est dommage qu’elle n’ait pas de lit. Si elle est au mieux de sa forme, elle gloussera et acquiescera en disant que le désir d’un lit la tenaille. Elle vous tiendra aussi longtemps que possible entre ses griffes, si je puis m’exprimer ainsi, et puis, à nouveau, avec le mouvement de souris qui la caractérise, elle vous annoncera soudainement la présence de ce lit ! [...]

Les roses du Pays d'Hiver

Retrouvez une nouvelle floraison des Roses de décembre ici-même.

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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