vendredi 14 avril 2006
Je parlais ici de cette nouvelle biographie de Barrie. Je suis coutumière de monographies qui remontent à plusieurs décennies. J'étais sur la défensive. Il était difficle de surpasser la minutie maniaque d'un Denis Mackail ou l'enthousiasme d'un Birkin (dont l'oeuvre est plus concentrée sur une facette de la vie de Barrie : ses relations avec Llewelyn Davies), et autres Hammerton ou Darlington. Je l'ai enfin lue et je puis apporter un jugement définitif, eu égard à ma connaissance qui s'affermit de jour en jour de l'homme et de l'oeuvre. C'est une bonne biographie, qui, certes, n'apporte pas sa pierre à l'édifice de l'exégèse barrienne, mais rend l'auteur proche de nous. Lisa Chaney rapporte les propos de Pamela Maude, dont le père avait été acteur dans les meilleures pièces de Barrie :

"Il était différent de ceux que nous avions déjà rencontrés et de ceux que nous rencontrerions. (...) il nous parlait des fées comme s'il savait tout à leur sujet. Il était pétri de silences, mais nous ne trouvions pas ces silences étranges : ils faisaient partie de lui (...) Madame Barrie était adorable (...) mais nous ne sentions pas à l'aise avec elle. Elle ne nous parlait pas et ne souriait jamais, lorsque nous étions avec elle. Barrie ne parlait pas et ne souriait pas et, pourtant, il était notre compagnon. Quand nous étions loin de lui, il semblait être avec nous. Il était plus présent que nos parents ou madame Barrie, qui étaient à côté de nous. Le soir (...) monsieur Barrie nous tendait à chacun d'entre nous, dans le silence, la main. Et nous glissions notre main dans la sienne, puis nous marchions, toujours en silence, en direction du bois de hêtres. Nous marchions à pas feutrés, à travers les feuilles et nous écoutions (...) des bruits soudains produits par les oiseaux et les lapins. Un soir, nous vîmes une cosse de pois qui reposait dans le trou d'un grand tronc d'arbre. Nous l'apportâmes à monsieur Barrie. Il y a avait à l'intérieur de la cosse une petite lettre pliée, qu'une fée avait écrite. Monsieur Barrie dit qu'il pouvait lire l'écriture des fées et il nous la lut. Nous en reçûmes plusieurs autres dans des cosses de pois avant la fin de notre séjour."
(Trad. C.-A.F.)
P.S. : Je désire ardemment recevoir une épître semblable.


Les roses du Pays d'Hiver

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Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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