mardi 4 avril 2006

The Strand.
Je parle bien entendu d'une librairie new yorkaise


(il en existe trois, en vérité, qui répondent à cette dénomination, mais je suis allée dans la principale - située au coin de la douzième rue et de Broadway) et non du quartier de Londres.
Le troisième étage, consacré aux "livres rares", est très impressionnant. J'aurais aimé le filmer mais je n'ai pas osé. Songez à une caverne d'Ali Baba où tout est possible ! L'espace est occupé. Pas un millimètre de libre. Tout grouille. J'avais envie de soulever chaque livre, de dormir et de vivre une journée dans cette immense pièce.


J'ai fouiné principalement, et faute de temps, essentiellement parmi les rayons et les piles du troisième étage. Je fus raisonnable. J'ai trouvé l'édition originale d'un pastiche holmésien très peu cher (et pas si rare que ça !).
Ici et là, de vastes écriteaux indiquent que les "books thieves will be arrested" ("les voleurs de livres seront arrêtés"). La remarque me fait gentiment sourire. Sauf que je me sens observée, jaugée. Les vendeurs sont prêts à me prendre au collet !

J'apprends avec stupeur que je n'ai pas le droit de redescendre avec mon petit pastiche car les livres rares doivent être "escorted". Entendez qu'ils sont amenés au rez-de-chaussée par un vendeur qui les déposera en caisse pour vous - ce qui implique que vous devez donner vos initiales (et non votre nom : on respecte votre anonymat) au vendeur.
En bas, j'ai acheté quelques livres sur Cary Grant, qui manquaient à ma collection :

C'est mon vice !
Dans une librairie de Brooklyn, j'ai trouvé pour trois fois rien ceci :






Je vous en reparlerai bientôt. Etant une admiratrice de la Quatrième dimension, ce guide d'épisodes me faisait défaut, et l'idée de lire l'expérience folle de ce film délirant par l'ironique Katharine Hepburn m'enchante.



Je m'étais promis d'aller au "plus près du Paradis", comme Cary Grant et Deborah Kerr, lors de leur rendez-vous manqué dans "mon" film, An affair to remember de Leo McCarey.
Deux étapes : le 86e étage, l'Observatoire, où l'on peut admirer New York en profondeur et en étendue. Les ascenseurs vous conduisent sans liftier.
Puis, la seconde étape, où un homme vous guide jusqu'au point le plus élevé. La cime de mon émotion.
Tip.
Cling !
Je lui ai parlé de mon film. Il le connaissait, bien entendu, et fut ravi d'être le figurant de mon rêve éveillé. Merci, cher inconnu.



Un écureuil intrépide à Central Park - an intrepid squirrel (Central Park)...
Le spectacle est habituel, visiblement. Personne ne s'en étonne, sauf les étrangers.
Les écureuils gris sont les maîtres du lieu. En Angleterre, ils ont même détrôné leurs cousins roux, désormais en voie de disparition.
Les écureuils gris de Central Park viennent sur vos genoux sans aucune gêne et repartent si vous n'avez rien à leur offrir.
Central Park est un lieu magique. J'imaginais un coupe-gorge, je l'avoue. Je suppose qu'il ne fait pas bon s'y promener à certaines heures tardives. Mais le lieu est magique et j'imagine, sous l'influence de Barrie, une mythologie proche de celle qu'il inventa pour les Jardins de Kensington.
Savez-vous que l'on peut même adopter des bancs ?
Certes, cela vous coûtera la modique somme de $7,500...
Des bénévoles participent à l'entretien du lieu et l'on peut y faire une romantique promenade en calèche.
Je mets à mal - provisoirement - mon principe d'anonymat (déjà fracturé en mille éclats par une indélicatesse) et je me dévoile un peu plus. Tant pis pour les lecteurs qui imaginaient une Holly meilleure qu'elle ne l'est. Je pourrai toujours changer de vie lorsque celle-ci ne me conviendra plus...

Tout le monde sait mon adoration (ma névrose fantaisiste) pour le film de Blake Edwards, et plus encore pour la nouvelle de Truman Capote, et tout autant pour Audrey Hepburn.
Partant, j'ai donc décidé de me mettre dans la peau de Miss Holly Golightly quelques minutes. C'était bien la moindre des choses tout de même, depuis le temps où je lui chipe son nom !

Certes la copie est très pâle face au modèle, mais dans mon esprit je revis chaque moment du film. Dès mon arrivée à New York, les valises à peine déposées, je me suis rendue à la vitesse de l'éclair chez Tiffany, car je logeais non loin de l'ensorcelante Cinquième Avenue. Je voulais de visu me rendre compte si la réalité était à la hauteur de la légende. C'est le cas. 
J'ai toujours désiré obtenir une petite boîte bleu.

Un bleu turquoise, celui dans lequel sont enfouis les trésors de la célèbre boutique. Ils ne vendent pas uniquement des diamants gros comme le Ritz

mais également de délicats bijoux en argent massif, numérotés [sur le coeur est gravé l'inscription : "Prière de ramener chez Tiffany and co. New York ; au cas où vous le perdriez...], ainsi que des pièces de vaissellerie [je viens d'inventer ce néologisme] en cristal et autres cadeaux potentiels.
L'ambiance est luxueuse mais non compassée. L'entrée y est libre. Aucun regard inquisiteur ne vous fera rebrousser chemin. Il est, par conséquent, inutile de se munir d'un nez pincé et d'un corset pour se maintenir droit comme un "i". Les prix sont poliment dissimulés aux regards, mais énoncés sans émotion sur simple demande. Il y a six étages et trois liftiers vous emmènent où vous le désirez. Ils sont habillés en civil - cela manque de faste ! - et assez diserts pour peu que vous soyez d'humeur bavarde. Le lieu est proprement discret mais les visiteurs ne marchent pas sur du feutre.


J'admire les scintillements des vitrines. Je m'arrête tel un papillon devant chaque objet. Je respire l'atmosphère.
Je ne suis pas une croqueuse de diamants, même si la chanson de Marilyn me berce les soirs d'insomnie. Cette chanson est cynique mais j'adore le film dont elle est tirée et rien n'est vulgaire dans la bouche de Marylin, une autre de mes icônes.



diamondS are a girl'S BEST FRIEND [Les diamants sont le meilleur ami de la femme ]- cela reste a prouver...

The French were bred to die for love
They delight in fighting duals
But I prefer a man who lives and gives
Expensive jewels

A kiss on the hand may be quite continental
But diamonds are a girl's best friend
A kiss may be grand, but it won't pay the rental
On your humble flat, or help you at the automat

Men grow cold as girls grow old
And we all lose our charms in the end
But square-cut or pear-shaped
These rocks don't lose their shape

Diamonds are a girl's best friend

Tiffany's !
Cartier !
Black star, frost gorom !
Talk to me, Harry Winston, tell me all about it !

There may come a time when a lass needs a lawyer
But diamonds are a girl's best friend
There may come a time when a hard-boiled
Employer thiks you're awful nice
But get that ice or else no dice

He's your guy when stocks are high
But beware when they start to descend
It's then that those louses go back to their spouses
Diamonds are a girl's best friend

I've heard of affairs that are strictly plutonic
But diamonds are a girl's best friend
Ad I think affairs that you must keep
Are better bets, if little bets get big bag gifts


Time rolls on,
And youth is gone
And you can't straighten up when you bend,
But stiff back or stiff knees you stand straight at Tiffany's !

Diamonds !
Diamonds !
I don't mean rhinestones
But Diamonds are a girl's best ...

Best friends !

Je crois même, puisque je suis un peu farfelue, avoir toujours désiré une boîte vide, simplement pour posséder le symbole, le signifiant. Les meilleurs rêves sont ceux que l'on peut remplir à sa guise, comme un cornet de glace qui peut revêtir mille parfums. Toutefois, celle-ci contenait une jolie petite chose, car tout est beau chez Tiffany ; c'est une loi aussi ferme que celle de la gravitation universelle. J'ai attendu mon retour en France pour l'ouvrir, avant de dormir... Je ne voulais pas gâcher cet instant.



Pudique, j'arrête ici ce déshabillage. La petite boîte est en sureté : dans mes souvenirs.
Le dimanche, le jour de fermeture, les portes sont fermées au moyen de ce qui m'a semblé être des portes de coffre-fort ! Mais toujours avec goût et raffinement, n'est-ce pas ? Hélas, j'avais rempli tous les disques (DVD) de mon camescope pour filmer la Fermeture du paradis !

Je songe une dernière fois à Audrey / Holly, qui disait quelque chose qui ressemble à ces mots:



"Le chat ? Pauvre vieux chat. Pauvre flemmard. Pauvre flemmard sans nom. Je n'ai pas le droit de lui en donner un. Nous ne nous appartenons pas. Un jour, nous nous sommes juste attachés l'un à l'autre. Je ne veux rien posséder jusqu'à ce que j'aie trouvé un lieu où je me sente en harmonie avec les choses. Je ne sais pas où se situe cet endroit. Je sais simplement à quoi il ressemble. Il ressemble à Tiffany."



"Hé bien, quand je le peux, la seule chose qui me fasse réellement du bien, c'est de sauter dans un taxi et d'aller chez Tiffany. Cela me calme aussitôt. A cause de la quiétude et du fier regard que l'on porte sur ce lieu. Rien de vraiment grave ne peut vous arriver ici. Si je pouvais trouver un lieu de vie réel qui me fasse ressentir ce que je ressens chez Tiffany, et bien je m'achèterais des meubles et donnerais un nom au chat !"
Et n'oubliez pas l'édition anniversaire du DVD du film !
USA Today :





Sur Yahoo :

"Julia Roberts effectue ses débuts sur les planches de Broadway - NEW YORK (AP) - Les premiers mots de Julia Roberts à ses débuts sur les planches de Broadway ont été noyés mardi sous un torrent d'applaudissements.
Attendue depuis longtemps, l'avant-première de la pièce "Three days of Rain" (Trois jours de pluie) marquait simultanément le retour de Julia Roberts devant le public. L'actrice américaine avait suspendue sa carrière depuis la naissance de ses jumeaux de 16 mois, Phinnaeus et Hazel. La pièce doit officiellement commencer le 19 avril.
L'actrice n'a pu s'empêcher de rire quand une tomate a été lancée sur la scène, a rapporté mercredi le quotidien populaire "New York Post".
Julia Roberts interprète une femme qui tente de découvrir les véritables circonstances entourant la mort de son père, ainsi que le rôle de la mère de cette dernière durant la deuxième partie. Cette pièce de l'auteur américain Richard Greenberg a été nommée en 1997 pour un prix Pulitzer, prix d'arts et lettres décerné chaque année par l'Université Columbia, à New York.
L'actrice joue aux côtés de Paul Rudd, connu pour son rôle de Mike Hannigan dans la série télévisée "Friends", et Bradley Cooper, qui a joué dans le film américain "Playboy à saisir".
Julia Roberts est l'une des actrices les mieux rémunérées à Hollywood, ayant reçu 20 millions de dollars (16,6 millions d'euros) pour son rôle dans "Erin Brockovich, seule contre tous" pour lequel elle a remporté un Oscar. AP"

En tout cas, si sa prestation a été appréciée (j'entendais les gens s'exclamer), à juste titre, les moeurs des américains sont différentes des nôtres : pas de rappels, quelques applaudissements et ruée (je devrais dire rush) vers la sortie (peut-être pour capturer cette fée avant son départ éclair ?) ...
Captures de la vidéos précédentes. Pardon, les photos sont très floues... Comme le demi état de sommeil qui précède l'intrusion du rêve, le mien... 






Programme de la pièce :



Pour comparaison, une photographie scannée de mon programme de la pièce en Français, donnée il y a un bon moment, au théâtre de l'Atelier :


La jeune, jolie et talentueuse Léa Drucker en lieu et place de Julia.

Les deux mises en scène étaient sobres et efficaces, les décors assez semblables, davantage cossus dans la version new yorkaise. Petit détail amusant, au théâtre Jacobs, de l'eau de pluie coulait réellement sur scène si bien que le premier rang fut aspergé !


Dois-je préciser que les trois acteurs (dont Bradley Cooper de la série Alias) étaient parfaits dans leur registre ? La pièce est assez difficile à interpréter, car elle repose sur le seul fait du discours, sans esbrouffe, sur une histoire très tenue, dont le coeur est un petit secret, révélé dans le second acte. Les trois personnages jouent leur rôle, puis celui de leurs parents dans la deuxième partie.
J'ai parlé à l'un des photographes qui traquait sa proie. Il s'est mis à me raconter son travail et à me parler... de Hugh Grant, traitant ce dernier d'"asshole"("connard" ou "trou du cul", comme vous préférez, messieurs-dames !) et exprimant son mépris absolu pour les artistes qu'il spoile sans vergogne. Je lui ai dit ma façon de penser et soyez assurés que, malgré les limites de mon accent, j'ai su le remettre à sa place ! Je tairai le nom du torchon où il officie.




Julia Roberts, à la sortie de la pièce de Greenberg, Three days of rain (Trois jours de pluie). Le 28 mars 2006, soit le jour de la première. J'avais de très bons billets (fauteuil orchestre, ni trop près ni trop loin) pour la séance du lendemain.
Vous pouvez admirer votre Holly en état d'hystérie dans le reflet de la voiture, quelque part, et un des hurlements est le sien...
Mes vidéos sont de très belle qualité, parfaites sur un écran de télévision, mais je suis contrainte à les réduire pour le net... Hélas... Si quelqu'un sait comment mieux faire...

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Retrouvez une nouvelle floraison des Roses de décembre ici-même.

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Never Never Never Land, au plus près du Paradis, with Cary Grant, France
Dilettante. Pirate à seize heures, bien que n'ayant pas le pied marin. En devenir de qui j'ose être. Docteur en philosophie de la Sorbonne. Amie de James Matthew Barrie et de Cary Grant. Traducteur littéraire. Parfois dramaturge et biographe. Créature qui écrit sans cesse. Je suis ce que j'écris. Je ne serai jamais moins que ce que mes rêves osent dire.
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